Une chaleur de feu s’abat sur Delhi ce samedi 6 juillet. Il est 16h, après avoir dévoré deux bouquins et n’ayant pas eu le courage de mettre un pied dehors par une chaleur pareille, je décide qu’il est temps de faire quelque chose d’un peu indien malgré tout. J’enfile mes sandales et me dirige vers le cinéma Eros, de Jangpura.
Une seule séance
est proposé ce soir , un film Bollywoodien appelé Jatt & Jul, pourquoi pas .
Le vendeur me sourit et me demande « do you spink hindi ? there is no subtitles ». Ok, la séance va être sans doute un peu plus longue que
prévu pour moi, mais je prends le risque. Venir en Inde et ne pas aller voir un film
Bollywoodien serait sans doute un comble.
Dans la salle
d’attente , aménagée pour faire patienter les gens avant le début de la séance,
je me sens observée. Tout le monde est venu en famille : des
grands-parents aux petits enfants, chacun se demande si je comprends la langue.
Le film enchaîne
les blagues, les danses et les chansons et fait rire l’ensemble de la salle.
Les indiens ont
tout compris au business : le film est interrompu par une entracte, durant
laquelle des hamburgers, sandwich et boissons sont vendus.
Ce fut donc un
moment intéressant et bien différent des séances de cinéma habituelles.
Dimanche, 5h30 du
matin , le réveil sonne l’heure de mon départ pour Agra !
J’emmène toute
une troupe avec moi : Ramu, sa femme et Aurélie (ma dernière rencontre),
tous guidés par mon fidèle chauffeur, Mahesh.
Point culture
G : Agra est la première destination touristique du pays, elle reçoit près
de 3 millions de visiteurs par an. En ligne de mire : le célébrissime Taj
Mahal, chef d’œuvre de l’architecture Moghole devenu, un peu paradoxalement,
l’emblème de l’Inde.
Agra est
aujourd’hui une ville immense où l’on se
déplace volontiers en rickshaw. Elle est surnommée par les habitants de Delhi ,
4D City : D comme dirty, dust, donkey et doctor (en souvenir d’un institut
psychatrique renommé).
Après une balade
en calèche tirée par un chameau, nous voilà devant les portes qui permettent
l’entrée vers le Taj Mahal . Le tourisme ici est une industrie et chacun y va
de son appel à l’obole : tous les guides se proposent pour nous faire
faire une visite, on tente de nous vendre des photos et autres bibelots à
l’image du Taj Mahal, même le prix de l’entrée est très élevé : 750 roupies (soit l’équivalent
de 15 euros) pour les touristes, contre 40 roupies pour les indiens.
Ramu, déterminé à
payer moins, réussi à nous acheter à tous des tickets à 40 roupies, mais il va
de soit, qu’à l’entrée, nos physiques n’étaient pas compatibles avec le ticket
acheté, nous avons donc du payer la différence.
Nous y voilà,
devant le prodigieux Taj Mahal. La vision est éblouissante et presque
irréelle : dressé au fond d’un long jardin, le mausolée de marbre blanc
est flanqué de part et d’autre de deux superbes édifices de grès rouge. Il
semble flotter dans les airs.
Point culture
G : construit de 1631 à 1648, le Taj Mahal serait non pas dédié à la
religion mais à l’amour – l’amour perdu de l’empereur Shah Jahan. La
disparition de sa 3ème épouse, muse et compagne de tous les
instants, d’une beauté légendaire, morte en donnant naissance à leur 14ème
enfant, laissa le cœur du monarque dévasté. Fou de chagrin, il fit vœu de
construire un monument à sa mémoire qui n’ait pas son pareil au monde.
C’est ainsi qu’à
l’intérieur, on peut admirer à présent, le tombeau de Shah Jahan et son épouse,
voilés par une délicate dentelle de marbre. Ces derniers sont en fait vides car
les deux époux reposent dans une crypte en sous sol (qui a pris l’eau et n’est
plus visitable).
Nous poursuivons
notre tour de la ville , par la visite du Fort Rouge . Si le Taj Mahal chante
l’amour, le fort rouge donne un aperçu de la puissance de l’empire Moghol qui
domina presque toute l’Inde au 17ème siècle.
Beaucoup mieux
préservé et plus intéressant que le fort rouge de Delhi, celui-ci s’enroule
dans de puissantes remparts de grès rouge. Dans l’enceinte : une enfilade
de palais de marbre époustouflants.
Une journée
encore pleine de surprises et d’émotions qui donne envie d’en
découvrir toujours plus.
N.B : Aurélie, comme Oriane , n’ont absolument pas le même comportement que moi vis à vis des indiens. Elles ne les regardent pas lorsqu'ils les accoste ,et refusent toute photo avec eux.
Je crois que cela est du à leurs expériences du pays. Oriane est déjà venue plusieurs fois en Inde et Aurélie y est depuis maintenant deux mois. Elles sont donc plus habituées que moi !
Néanmoins, j’ai beau essayé d’adopter leur attitude, j’ai du mal.
Néanmoins, j’ai beau essayé d’adopter leur attitude, j’ai du mal.
Je suis peut être un peu candide, mais j’ai tendance à croire que leur accorder une photo ne me prend que quelques secondes (d’autant que je suis la première vouloir les prendre en photo) et ils me rendent souvent très aimablement mes sourires et mes regards.
Pour le moment, j’ai encore du mal à juger si mon comportement est le bon (il est fort possible que non), cela se vérifiera sans doute au bout de deux mois.
Ma Julia, continue charmante comme tu es! si tu leur fais des photos, laisse toi faire des photos aussi, finalement c'est en bon échange!Et puis ton sourire t'ouvre des portes. Mais attention aux gars malintentionnés? ok? bisous
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